Numero 4 Avril 2012 (Le mal de la jeunesse africaine)
Le mal de la jeunesse africaine
« Quand on est jeune on a des matins triomphants », nous dit Victor Hugo, célèbre poète et romancier de langue française ; et il n’a pas du tout tort car être jeune c’est avoir milles et une opportunité, des centaines de rêves et d’innombrables ambitions. On n’est plus à l’insouciance enfantine mais dans la joie de l’adolescence et de la jeunesse, qui rime avec zèle et enthousiasme.
Je sais ce que vous vous dites et croyez moi, ça ressemble un peu à ca « Victor ment dèh : lui, il ne sait pas ce que nous vivons ici comme galère » ; et vous avez raison de penser ainsi…
Et pourquoi je vous donne raison sans discuter même si y a matière à discuter ? Le but de mon écrit en ces temps où la chaleur est torride est d’évoquer d’une manière personnelle les problèmes que nous jeunes, nous vivons de manière volontaire ou involontaire.
Avant de continuer, laissez moi vous dire que pour moi, vivre les problèmes de manière volontaire c’est vivre dedans en ayant les moyens de changer les choses mais en ne les employant pas car très souvent, cela demande un prix a payer que nous ne sommes pas disposes a payer ;c’est le contraire des problèmes vécus de manière involontaire, mais vivre dedans sans penser à en sortir, »volontarise » la situation.
La jeunesse africaine soufre de trois grands maux dont le mal politique, le mal psychologique et le mal culturel.
Le mal politique est principalement le manque d’une classe politique digne de gouverner, une classe qui se préoccupe réellement du sort de la jeunesse ; les quelques rares hommes d’Etat qui semblent se préoccuper du sort des jeunes le font de manière intéressée (campagnes futures ou tapage médiatique).
Cela va de pair avec le mal psychologique car malgré l’absence d’une classe politique de taille, les jeunes prennent pour messie le premier venu sans voir le danger qu’il traine derrière lui.S ‘ensuit l’enlisement de l’esprit critique et de certaines précautions minimales.
La jeunesse africaine est sans repère moral et culturel. Les manuels d’histoire aux sombres desseins nous ont peint une Afrique dotée d’une culture entachée de barbarie et de cannibalisme et nous avons acquiescé sans broncher. On nous a inculqué de fausses valeurs substituant la bravoure à la lâcheté et en l’appelant sagement la sagesse.
KOUAMA Miguel Fondateur et Rédacteur en chef Etudiant en Licence de Philosophie Président du Club Rousseau/S.G de l’ONG Beo Néré (Burkina-Chine) Disponible en PDF sur www.clubrousseau.blog4ever.com |
Je reste convaincu que la jeunesse africaine est la plus riche de toutes car elle est au centre d’un métissage culturel duquel elle peut sortir gagnant si elle ne se laisse pas marcher dessus. Et pour qu’on ne lui marche pas dessus elle doit cultiver le panafricanisme de Krumah, le zele de Thomas Sankara et la bravoure de Lumumba, dans un esprit de non violence…
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